vendredi 29 août 2014

Projets, désillusion & lifestyle

Tout était planifié. Tout était réglé comme sur du papier à musique...
Mais la vie est malicieuse et le destin est fourbe ! Comme si deux entités célestes et transcendantes s'affrontaient continuellement sur un champ de bataille. Au cœur des éléments déchaînés, pris dans un combat qui le dépasse et ballottés par les événements. L'homme. Petite silhouette voûtée alors que le vent hurle et que la foudre de l'ennemi larde son coeur. Que le tonnerre roule en va et vient sur les collines sombres de son esprit cinglées par la pluie des coups de théâtre.

Mais dans les profondeurs insondables de l'espace surgit une petite lune. Un petit croissant biscornue de lumière blafarde. Accrochant à peine le regard, mais suffisant pour que l'être qui lui prête attention y discerne la fin imminente de la course de l'astre du jour. Qui dans un sursaut d'orgueil inonde le ciel d'une dernière cascade au halo flamboyant. Comme un signe divin. Une missive, un présage. "Je ne t'abandonnerai pas"


Le pourquoi de la chose, on ne le saura peut être jamais.

Haha, mais vous vous dites que s'est-il donc passé ? Pour être honnête j'ai longuement hésité avant de partager avec vous mais finalement je me suis dit, allez ils ont le droit de savoir ce qui attend un jeune aventurier fier qui croit que le monde lui appartient. Vous avez déjà eu le résumé du récit de mon appartement, j'ai finalement changé d'agence et trouvé un autre logement, pour une surface quasi équivalente (3 m² en moins) et une chambre en moins mais un plus grand séjour et un vélo en prime offert par le propriétaire, très bien situé et ventilé, j'y emménage d'ailleurs tout à l'heure. Mais alors que t'arrives-t-il mon cher ? J'apprend je crois l'humilité, la patience et surtout à réaliser deux choses, que le sens de la vie ne se trouve pas dans les choses matérielles et que je suis heureux que mon espérance soit entre des sures et célestes mains.
Vous vous souvenez de cette voiture ? Et bien c'était une arnaque qui m'a fait perdre au bas mot 1500 euros. Je vous épargne les détails, un paiement que je croyais sécurisé, mais qui finalement ne l'était pas. Je vous avoue que sur le coup on est pas bien, surtout quand on comptait sur cette voiture. Mais bon, thanks Lord, j'ai un moyen de locomotion en sus avec mon nouveau logement !

Ce carnet m'accompagne et reçoit chaque jour mes impressions, vous imaginez qu'il a déjà du absorber beaucoup d'encre ^^


Mais cette mésaventure ne m'a pas empêché de poursuivre mon exploration de cette ville qui sera la mienne pendant les prochaines années. Je ne vais pas décrire tout avec moult détails ces deux derniers jours, mais rapidement, j'ai pu aller sur le petit port de pèche et de plaisance, à la rencontre des pécheurs locaux.





Honnêtement ? je me suis posé la question ^^

Je pense que je vais y retourner histoire de sympathiser un peu plus avec eux, voir si je peux pas embarquer de temps en temps pour filer un coup de main. Il y a même une école de voile alors on va bien voir ce qu'on peut y faire ! surtout qu'il y a toujours du vent ici !

Après le coucher de soleil évoqué au début, j'ai croisé Pascal, un métro plus guyanais que les guyanais. Venu en Amazonie française il y a 30 ans pour l'entomologie, il n'est jamais reparti. Guide forestier, éleveur de serpent et de caïman et pépiniériste pour vivre, l'homme allait à la pèche sur la pointe. On a discuté et il a fini par m'inviter à sa partie de pêcherie. Avide de son expérience, je crois que j'ai passé la soirée à lui poser des questions et à me goinfrer à l'orgie de ses anecdotes et connaissances sur la faune et la flore locale.
Bilan de la pèche ? Deux beaux machoirans (nom local du poisson chat), chacun le sien et quelques broutilles non comestibles comme des poissons bulles.



un poisson bulle
Les deux machoirans dans une marre après la capture

Pascal m'a ensuite invité à passer le voir à la pépinière, je sens que cet homme est un contact à conserver !
Sinon j'ai pu aussi être mis en contact avec un ancien GBUssiens local, Patrick qui m'a emmené découvrir quelques coktails locaux ! C'est bon mais c'est fort ! Je n'avais plus de batterie sur mon portable, je n'ai malheureusement qu'une photo pour vous témoigner de ce moment fort sympathique, passé à discuter, à manger des olives et à savourer de délicieuses boissons locales.

Dans moins d'une heure j'ai rendez vous à l'agence pour faire l'état des lieu et investir mon future logement ! Je n'aurais plus internet avant quelques temps d'où la longueur de cet article ! Passez un bon week end !

PS : veuillez excuser les quelques fautes, je n'ai pas pris le temps de me relire !




mardi 26 août 2014

Une arrivée presque parfaite

Lundi 25, quatre heure trente du matin. Le réveil sonne déjà. Bien trop tôt diront certains. Mais il est temps, car ni le train ni l'avion n'attendrons. Quid de ce proverbe marocain entendu et ré-entendu trois semaine plus tôt : "si tu es pressé, tu es déjà mort" ! Le monde ne t'attendra pas mon ami ! Ce qui est vrai dans ton pays ne l'est malheureusement pas partout. Bref, clôturons cette digression sans entendre pour nous recentrer sur ce qui nous intéresse. Le voyage ! 2h29 de train, 57 minutes de navette, 9h10 de vol et une arrivée dans encombre à Cayenne ou un beau soleil et 28 degrés m'accueillaient. Ainsi qu'une voiture réservée auparavant, sur le parking de l'aéroport. Quelques minutes plus tard c'est Cédric, un ami du mari d'une amie d'une amie qui est venu me guider jusque chez lui ! Un riz cantonnais, deux cuisses de poulet et un vert de goyave plus tard et j'ai fait la rencontre de Tati, sa femme et de Taïna leur petite fille. C'est énorme de pouvoir compter sur des frères et soeurs à l'autre bout du monde. Nous avons pu ensuite faire un petit tour de Cayenne by Night, bu un ginbembre, dégusté une brochette au BBQ puis sommes allés dormir.

Ce matin ? Direction la zone commerciale pour mon activité préférée, le shopping !! Un matelas, une table, des chaises, des casseroles, des poêles, des couverts ... le minimum vitale quoi. Vers 11 heures Éléonore et Timothée, sur Cayenne à cause de leur voiture nous ont appelés pour qu'on visite La pointe du Bazaré avec eux. J'y ai vu mes premiers iguanes, mais ils ont été trop rapides pour que je les prennent en photo !


De gauche à droite, Tatiana, Tim et Leo, mes cultural insiders !



Après la pointe nous avons été mangé guyannais dans un petit resto du coin, je peux vous dire si je continue à ce rythme, je suis pas sûr de perdre du poids rapidement ^^ Des pièces de viandes cuites au barbec, de la sauce à la moutarde et aux fruits de la passion, des crudités à volonté, bref que du bonheur !

Tim et Leo m'ont accompagné après le repas de Cayenne à Kourou !

Jusque là tout va bien.

Il est désormais 15h et il me reste une heure trente avant le rendez vous à l'agence pour récupérer les clés de mon futur appartement. J'en profite donc pour faire un tour à la pointe des roches ainsi qu'à la plage attenante et homonyme.


Le phare de la pointe des roches


la plage homonyme à quelques minutes de mon future chez moi
16h30 la voiture de location est chargée à ras bord. Je suis censé récupérer ma voiture demain, un peugeot Partner de 2006, et mon appart dans les minutes qui viennent. Bref, tout se déroulait trop bien, ça ne pouvait pas durer. Du coup, l'agente m'annonce que l'appartement qui m'intéressait est en réalité indisponible parce qu'en travaux. Et qu'elle n'a aucun autre logement équivalent à me proposer avant la fin de semaine.

Et bien, me voila avec une camionnette pleine de bagages et de fournitures et aucun endroit où mettre tout ça ! Et puis bien sur il n'y a pas d'auberge de jeunesse en Guyane. Heureusement j'ai pu trouver un petit hotel pas trop cher (les trois premiers que j'ai trouvé, la nuit la moins cher était à 150 euros ^^ ) avec une dame super sympa qui m'a aidé à vider tout ma voiture ! Parce que règle N°1 avec une voiture, ne rien rien laisser dedans pour la nuit !!!

Mais bon, du coup j'ai le wifi et je peux publier mon premier article =)